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Lundi 8 mai 2017, François Ravier, préfet, secrétaire général de la préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris assiste à la commémoration de la victoire de 1945 à l’Arc de triomphe.

Mise à jour : 07 mai 2017

Lundi 8 mai 2017, François Ravier, préfet, secrétaire général de la préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris assiste à la commémoration de la victoire de 1945 à l’Arc de triomphe.

François Ravier,  préfet, secrétaire général de la préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris, assistera à la commémoration de la victoire du 8 mai 1945 à l'Arc de triomphe

8 mai : commémoration de la victoire du 8 mai 1945

La célébration de ce jour de victoire, instauré dès 1946, a considérablement évolué jusqu'en 1981, date à partir de laquelle un consensus s'est fait pour consacrer le 8 mai jour férié et jour de fête nationale.
Dès le 7 mai 1946, une loi fixe au 8 mai (si c'est un dimanche) ou au dimanche suivant la date de commémoration de la victoire de 1945. En 1953, le 8 mai devient réellement un jour férié institué mais, le 11 avril 1959, le général de Gaulle prend un décret qui supprime le caractère férié de ce jour. En 1975, le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, va jusqu’à supprimer la commémoration de cette victoire, dans une logique de réconciliation franco-allemande. Le  2 octobre 1981, François Mitterand redonne au 8 mai son caractère de jour férié et renoue avec la tradition des commémorations de la victoire.

Le 8 mai 1945, la fin de la guerre

Le 7 mai 1945, à 2h41, un premier acte de capitulation allemande est signé à Reims. Les combats doivent cesser à 23h01, le 8 mai, heure française. La nouvelle n'est communiquée officiellement en France que le lendemain. Le 8 mai, à 15h00, les cloches de toutes les églises françaises sonnent donc officiellement la fin de la guerre tandis que le général de Gaulle en fait l'annonce radiophonique.

« La guerre est gagnée. Voici la victoire. C'est la victoire des Nations unies et c'est la victoire de la France. L'ennemi allemand vient de capituler devant les armées alliées de l'Ouest et de l'Est. Le commandement français était présent et partie à l'acte de capitulation. Dans l'état de désorganisation où se trouvent les pouvoirs publics et le commandement militaire allemand, il est possible que certains groupes ennemis veuillent, ça et là, prolonger pour leur propre compte, une résistance sans issue. Mais l'Allemagne est abattue et elle a signé son désastre. Tandis que les rayons de la gloire vont, une fois de plus, resplendir au drapeau, la patrie porte sa pensée et son amour, d'abord, vers ceux qui sont morts pour elle, ensuite, vers ceux qui ont, pour son service, tant combattu et tant souffert. Pas un effort de ces soldats, de ces marins, de ces aviateurs, pas un acte de courage ou d'abnégation de ses fils et de ses filles, pas une souffrance de ces hommes et de ces femmes prisonniers, pas un deuil, pas un sacrifice, pas une larme n'auront donc été perdus.

Dans la joie et dans la fierté nationale, le peuple français adresse son fraternel salut à ses vaillants alliés qui, comme lui, pour la même cause que lui, ont durement, longuement prodigué leurs peines. A leurs héroïques armées et aux chefs qui les commandent, à tous ces hommes et à toutes ces femmes qui, dans le monde, ont lutté, pâti, travaillé pour que l'emportent, à la fin des fins, la justice et la liberté, Honneur ! Honneur pour toujours à nos armées et à leurs chefs, Honneur à notre peuple que des épreuves terribles n'ont pu réduire ni fléchir, Honneur aux Nations Unies qui ont mêlé leur sang à notre sang, leurs peines à nos peines, leur espérance à notre espérance et qui, aujourd'hui, triomphent avec nous. Ah, vive la France ! »

Entouré par la foule, le général de Gaulle va se recueillir ensuite sur la tombe du soldat inconnu, à l'Arc de triomphe. La population laisse éclater sa joie. Le 8 mai après-midi et le 9 mai sont déclarés exceptionnellement fériés. La foule envahit les rues, entonnant la Marseillaise et des chants patriotiques.

Le 8 mai, la capitulation générale allemande est signée à Berlin par le maréchal Wilhelm Keitel. Les Soviétiques, maîtres de la ville depuis le 2 mai, estiment en effet que la capitulation de Reims n'est qu'un acte préliminaire. La France, signataire aux côtés des Alliés de ces deux actes, est représentée à Reims par le général Sevez, à Berlin par le général de Lattre de Tassigny.

La reddition sans conditions de l'Allemagne nazie met fin en Europe à un conflit de six ans qui a fait plusieurs dizaines de millions de morts. Toutefois, la date du 8 mai ne marque pas la fin de la présence militaire allemande sur l'ensemble du territoire français. Les dernières poches de résistance, à Dunkerque, Lorient et Saint-Nazaire, ne tombent que les jours suivant la capitulation du Reich.

Le bleuet de France, la fleur du souvenir français

L’histoire de la création du Bleuet de France débute, au sortir de la Première Guerre mondiale, à l’Institution nationale des Invalides.

Aux origines du Bleuet de France, Charlotte Malleterre et Suzanne Leenhardt, toutes deux infirmières au sein de l’Institution nationale des Invalides, qui souhaitaient venir en aide aux mutilés de la Première Guerre en créant, dès 1925, un atelier pour les pensionnaires des Invalides dans lequel ils confectionnaient des fleurs de  Bleuet en tissu pour  reprendre goût à la vie et subvenir en partie à leurs besoins par la vente de ces fleurs.

Bientôt, cette initiative se développe et prend une dimension nationale : la Nation veut témoigner de sa reconnaissance et venir en aide à ces hommes qui ont sacrifié leur jeunesse à défendre la France.

C’est pourquoi, il est décidé à l’occasion du 11 novembre 1934, de vendre, pour la première fois, les fleurs de bleuet fabriquées par les anciens combattants sur la voie publique dans la capitale : 128 000 fleurs seront vendues !

Dès 1935, l’État décide de la vente officielle du Bleuet chaque 11 novembre partout en France. Après la seconde Guerre mondiale, en 1957, l’Etat décide de créer un deuxième jour de collecte chaque 8 mai.
Héritier d'une tradition de soutien aux victimes des conflits du XXe siècle, le Bleuet est aujourd'hui une manière de préparer un avenir solidaire pour tous.

Plusieurs hypothèses expliquent les raisons du choix du bleuet pour incarner le symbole national du Souvenir :

  • ce serait un héritage des tranchées, un souvenir de ces jeunes nouveaux soldats arrivés dans leurs uniformes bleu horizon et baptisés « bleuets » par leurs aînés Poilus ;
  • une fleur des champs dans le chaos des hommes puisque le bleuet, malgré l’horreur des tranchées a continué de pousser sur les champs de bataille,
  • en hommage au bleu, couleur de la Nation, première couleur du drapeau tricolore.

Sources : www.bleuetdefrance.fr / www.defense.gouv.fr / www.ina.fr