À moins de trois ans des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, il est impératif de reconnaître le sport en tant qu’outil de santé publique. Il représente un  facteur influent des enjeux économiques et sociaux susceptibles de concerner l’ensemble de la population. L’installation de cette conférence régionale répond à ces enjeux : il s’agit de rassembler et de responsabiliser les acteurs du sport afin de définir un Projet Sportif Territorial (PST), plan d’action commun au service des politiques sportives de la région francilienne.

En tant que membre de cette conférence, l’Etat a son rôle à jouer dans le développement des pratiques sportives. Il se mobilise ainsi pour la professionnalisation et l’accompagnement du mouvement sportif, le développement des pratiques, le financement des équipements sportifs, la sécurité des pratiquants ou encore le renforcement des savoirs fondamentaux sportifs que sont le « savoir rouler » et le « savoir nager ».

Lors de cette réunion, le préfet de région a notamment rappelé les principaux objectifs de la conférence régionale :

• Le déploiement du « Pass’port »

Co-construit avec le mouvement sportif et les acteurs du sport qui l’appelaient de ses vœux, le Pass’Sport est une allocation de rentrée sportive. D’un montant de 50 euros, cette aide de l’État est destinée aux enfants de 6 à 18 ans bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire 2021. 320 000 enfants franciliens en bénéficieront.

• Le soutien aux sportifs de haut-niveau dans leur parcours professionnel ou de formation

Dans le cadre des crédits du Programme régional d’investissement dans les compétences (PRIC), un dispositif régional vient d’être validé par l’Etat et la Région afin de permettre aux sportifs de haut niveau (SHN) de concilier pratique sportive et formation professionnelle et de leur permettre d’être indemnisés, de bénéficier d’une prise en charge intégrale de leurs coûts de formation et, à l’issue, de trouver un emploi. Cela bénéficiera à près de 450 SHN franciliens.

• L’insertion des jeunes dans le secteur non-marchand

Le préfet de région a rappelé la place importante que doit jouer le plan « 1 jeune 1 solution » sur cet objectif. Il appelle les professionnels du secteur sportif à se saisir de toutes les aides que ce plan met à leur disposition afin qu’il puisse bénéficier au plus grand nombre de jeunes. D’autres dispositifs de soutien doivent permettre de faciliter l’insertion des jeunes dans le secteur non-marchand comme le dispositif Sésame ou encore le Parcours Emploi Compétence.

• Le soutien aux équipements sportifs en  Ile-de-France

Afin de réhabiliter un parc vieillissant, l’Île-de-France a bénéficié de crédits d’équipement sportifs exceptionnels issus du budget de l’Agence nationale des sports.  A ce stade, c’est d’ores et déjà 82 équipements sportifs qui sont soutenus cette année en Île-de-France pour un montant total de 25,1 M€ répartis selon 4 enveloppes :

• • 9,9 M€ pour la rénovation thermique des équipements sportifs ;
  • 2,4 M€ pour les Centres de préparation aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ;
  • 10,4 M€ pour 35 équipements sportifs dans  des QPV ;
  • 2,4 M€ pour les équipements sportifs de niveau local y compris et surtout dans les territoires ruraux de l’Île-de-France.

Le projet sportif francilien sera adopté au premier semestre 2022 à la suite de trois commissions préparatoires.

Le sport en Île-de-France

Les pratiquants et les pratiques

-          7 millions de pratiquants réguliers

-          2,4 millions de licences, 38% détenues par des femmes

-          19 800 clubs

-          Une pratique hors club dominante chez les adultes

-          Seulement 14% des Franciliens ont un niveau d’activité physique conforme aux recommandations de l’OMS (pour les adultes : 150 à 300 minutes par semaine d’activité aérobique d’intensité modérée à soutenue)

-          De fortes  inégalités territoriales : 11% de licences sportives dans les QPV contre 21% hors QPV ; 56 % de pratique régulière (1 fois/semaine) dans les QPV contre 63 % hors QPV

-          Une pratique au travail ou à proximité qui reste marginale (seul 18 % de entreprises ont mis en place des actions en faveur de la pratique)

-          Une place de plus en plus  importante pour les pratiques utilitaires et dans le cadre des mobilités

Les équipements sportifs

-          Des carences avérées en équipements pour le sport au quotidien : 24 équipements pour 10000 habitants en Ile-de-France contre 47 en France

-          Il faudrait construire 30 000 équipements pour rattraper le taux national.