Politiques culturelles

Mise à jour : 12 août 2020

Phare de Cordouan

La géographie, la démographie et l’économie de la région Nouvelle-Aquitaine constituent en elles-mêmes un défi pour les politiques culturelles marquées par un souci d’équité entre les territoires et de proximité avec les citoyens.  

La DRACdirection régionale des affaires culturelles doit ainsi tenir compte de la prédominance de la métropole bordelaise, dont l'attractivité est un atout pour toute la région, tout en considérant les territoires ruraux, où l'offre culturelle doit se décliner sur d'autres bases et, loin de la centralité, mobiliser les ressources des réseaux.

La mise en œuvre de la réforme de l’administration territoriale de L’État en région a donné lieu à un diagnostic territorial riche d'enseignements, mettant en lumière la diversité de mise en œuvre des politiques nationales dans les trois ex-régions. Cette diversité témoigne de la capacité des DRACdirection régionale des affaires culturelles à développer des savoir-faire adaptés aux spécificités de leur territoire dans le cadre d’une compétence partagée et de politiques co-construites avec les collectivités locales.

Mutualiser ces savoir-faire autour d'une vision claire de la plus-value de la Direction Régionale des Affaires Culturelles sur toute la région pour garantir l'équité territoriale, tel est son premier objectif.
A travers l'action de ses différents services et la mise en œuvre des priorités nationales fixées par la ministre de la Culture, la DRACdirection régionale des affaires culturelles Nouvelle-Aquitaine s'attache notamment à :

  • susciter des projets culturels durables dans les zones défavorisées et éloignées en accompagnant en ingénierie les élus et les acteurs ;
  • faire prévaloir une expertise apte à repérer les émergences artistiques pour favoriser la jeune création ;
  • innover en accompagnant de nouveaux modèles économiques moins dépendants de la subvention publique et créateurs d'emplois ;
  • développer une expertise autour des industries créatives, dont l'axe Angoulême-Bordeaux constituera l'épicentre, et autour de la création et des métiers traditionnels sur un axe Limousin-Dordogne ;
  • adapter la politique publique aux évolutions des pratiques culturelles en développant une médiation numérique pour lutter contre les risques de décrochages et de fractures ;
  • accompagner les collectivités locales dans une politique d'urbanisme soucieuse de qualité architecturale et du cadre de vie ;
  • mettre la restauration des monuments historiques au cœur d'une dynamique territoriale, à la fois économique et touristique, mais surtout culturelle, où l'éducation artistique et culturelle et la citoyenneté prennent toute leur place.

Ces dernières années ont tracées les lignes directrices d'une politique ambitieuse pour prendre en compte les nouveaux enjeux issus de l’élargissement. Cette stratégie territoriale s'appuie sur la poursuite de la politique de contractualisation avec les collectivités territoriales autour des enjeux d'éducation artistique et culturelle et de lecture publique, sur le soutien aux jeunes talents et à l'emploi artistique, notamment par le biais des résidences d'artistes, ainsi que sur le développement du numérique dans les actions de médiation et de transmission répondant aux nouvelles pratiques culturelles des jeunes.

Enfin, la DRACdirection régionale des affaires culturelles s'attache à construire la carte d'identité culturelle de la nouvelle région. Grâce à la diversité que lui offre son étendue, celle-ci est riche de potentiels très variés. L'enjeu est de les structurer pour en faire des axes forts de développement culturel des territoires :

  • Les patrimoines (monumental, archéologique, linguistique, muséal, historique, mémoriel) y occupent une place très importante, tant pour la transmission des savoirs, que pour l'éducation citoyenne, le cadre de vie ou le tourisme ;
  • L'enseignement supérieur culture (architecture, beaux-arts, musique, danse, théâtre), très diversifié et de grande qualité, est un moteur du développement et une force d'attractivité ;
  • Les industries culturelles peuvent faire de la grande région une pépinière d'entreprises et d'artistes d'importance nationale et européenne, qu'il s'agisse de l'économie du livre pour maintenir sur le territoire éditeurs et libraires, ou du cinéma avec des aides au tournage et une stratégie ambitieuse autour des pôles éducation à l'image qui touchent de nombreux élèves et plus de 200 salles de cinéma ;
  • Le design et les métiers d’art, de la tapisserie à la coutellerie en passant par les arts du feu et la dentelle, constituent un réseau important en zones rurales notamment, associant tradition, création contemporaine et design ;
  • La musique classique, avec de grands chefs français, à Poitiers et à Bordeaux, adossés à des institutions prestigieuses, et l'émergence d'ensembles repérés nationalement ;
  • La danse, avec les esthétiques complémentaires des Centres Chorégraphiques Nationaux de Biarritz et La Rochelle, et le travail mené par le Centre de Développement Chorégraphique National de Bordeaux ;
  • Les arts de la rue et les arts du cirque, présents un peu partout sur le territoire, possèdent le potentiel pour constituer un réseau d'intérêt national, voire européen ;
  • La francophonie, avec trois festivals majeurs, de musique à La Rochelle, de théâtre à Limoges et de cinéma à Angoulême

C'est autour d'axes forts et bien identifiés comme ceux-là que la Nouvelle-Aquitaine se structure culturellement et joue le rôle national et européen auquel sa taille lui permet désormais de prétendre.

Plus d'informations sur  https://www.culture.gouv.fr/Regions/DRAC-Nouvelle-Aquitaine