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Le gouvernement présente son plan national de prévention de la radicalisation

Mise à jour : 23 février 2018

Au terme d’un comité interministériel rassemblant autour du Premier ministre Édouard Philippe une dizaine de membres du gouvernement dont Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, Nicole Belloubet, ministre de la Justice, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation et Laura Flessel, ministre des Sports, le Premier ministre a présenté vendredi 23 février à Lille un « plan national de prévention de la radicalisation ».

Le plan, présenté par le Premier ministre, le troisième en quatre ans, s’appuie sur l’acquis de ces dernières années. Un numéro vert « anti-djihad » est ainsi déjà en place, complétant le système de détection de la radicalisation s’appuyant sur les remontées en préfecture d’informations de la part des acteurs sur le terrain (qui représentent 60% des signalements aujourd’hui).

Renforcer l’étanchéité entre les détenus radicalisés et les autres

Le gouvernement prévoit la création de 1 500 places de prison, dont 450 dès cette année.

Ces nouvelles places se situeront dans des quartiers totalement « étanches ». Tous les détenus incarcérés pour fait de terrorisme devront d’abord passer 4 mois dans des quartiers d'évaluations afin que leur niveau de dangerosité soit évalué. Ces derniers seront ensuite soit placés à l'isolement, soit pris en charge dans des services plus spécifiques.

Afin de construire ces nouveaux quartiers, des bâtiments entiers seront vidés et du personnel dédié sera mobilisé pour assurer un niveau de sécurité optimum.

Prémunir les esprits contre la radicalisation dans le système scolaire

Une large part du plan est par ailleurs dédiée à la défense des valeurs de l’École républicaine et à la professionnalisation des personnels amenés à prendre en charge des « lionceaux du Califat », de retour de Syrie ou d'Irak après avoir été embrigadés par l'organisation État islamique.

L’exécutif a par ailleurs confirmé son soutien à une proposition venue du Sénat de durcir les conditions d'ouverture d'établissements scolaires hors contrat, afin de combattre l'émergence de structures islamistes.

Enfin, le plan contient également plusieurs mesures visant à « fluidifier la détection dans l’ensemble des établissements scolaires ».

Le plan présente ainsi une série de 60 mesures pour mieux identifier, signaler et prendre en charge les signes avant-coureurs d’une rupture avec les principes républicains.

La préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris, s’est dotée en 2015 d’une mission « laïcité et prévention de la radicalisation », rattachée à la Direction départementale de la cohésion sociale.

 

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