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Résorption des bidonvilles et des campements illicites - Le projet de plan régional 2019-2022

Mise à jour : 16 avril 2019

Le préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris, Michel Cadot a présidé le 10 avril dernier le comité de pilotage régional sur la question des campements illicites et des bidonvilles. Réunissant les représentants des services de l’État, des collectivités territoriales et des associations concernés, ce comité a été l’occasion de présenter le projet de plan régional de résorption des campements illicites et des bidonvilles 2019-2022 ainsi que de réaffirmer le soutien de l’État à la communauté « rom » qui, en Île-de-France, a récemment fait l’objet d’agressions inacceptables.

L’État assure la sécurité des occupants des bidonvilles

Au cours des dernières semaines, des occupants de campements illicites situés notamment en Seine-Saint-Denis, issus pour la majorité d’entre eux de la communauté « rom », ont fait l’objet d’agressions et de menaces inqualifiables fondées sur des rumeurs et des fausses informations relayées sur les réseaux sociaux.

Face à cette situation, le ministre de l’Intérieur a mobilisé immédiatement les préfets ainsi que les services de sécurité pour arrêter les auteurs de ces agressions et les déférer à la justice. Le préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris, Michel Cadot, a, pour sa part, veillé personnellement à ce que la situation des personnes engagées dans un parcours de formation ou d’insertion soit attentivement suivie par les services de l’État ainsi que par les partenaires associatifs.

Les résultats encourageants des dispositifs régionaux

Ce comité régional a également été l’occasion de faire un bilan des dispositifs régionaux d’accompagnement des occupants des campements illicites et des bidonvilles vers l’insertion.

L’opérateur associatif de l’État, Acina, a ainsi mené, depuis juillet 2018, 15 opérations d’évaluations sociales de personnes occupant des bidonvilles et des campements illicites appelés à être démantelés dans quatre départements et a procédé à des accompagnements individuels d’occupants de campements vers l’insertion dans l’emploi, l’hébergement et le logement autonome.

Les résultats du dispositif de préparation opérationnelle à l’emploi collective (POEC) animé par Pôle emploi sont également encourageants. Ce dispositif permet aux occupants de bidonvilles et de campements illicites qui le souhaitent de bénéficier d’une remise à niveau en français langue étrangère de 400 heures ainsi que de stages en entreprises et d’un accompagnement vers l’emploi.

Ce comité a aussi permis de faire un point sur la construction du site régional de stabilisation par l’hébergement de Stains, intitulé « Le Mesnil » qui permettra à des familles volontaires d’être stabilisées pendant un certain temps dans un hébergement adapté et ainsi d’ouvrir leurs droits et de s’engager dans un parcours d’insertion vers l’emploi et le logement.

Résorber d’ici 2022 les 124 campements illicites franciliens grâce à un plan ambitieux et réaliste

Au 1er mars 2019, l’Île-de-France comptait 6 512 personnes vivants dans 124 bidonvilles et campements illicites, des chiffres en baisse continue depuis plusieurs années. Afin de poursuivre cette dynamique, le préfet de région, Michel Cadot, a présenté le projet de plan pluriannuel (2019-2022) de résorption des bidonvilles et des campements illicites d’Île-de-France, lequel s’inscrit dans le sillage de la stratégie régionale pour les campements illicites arrêtée en 2016 et de la circulaire interministérielle du 25 janvier 2018.

Quatre axes principaux

Le premier grand objectif de ce plan consiste à mettre en place des stratégies locales de résorption des bidonvilles, territoire par territoire, en associant, selon les situations, une ou plusieurs collectivités territoriales ainsi que le secteur associatif.

Le deuxième axe de ce plan vise à garantir des conditions sanitaires et de vie minimale aux occupants des campements illicites et à prévenir leur installation.

Le troisième axe du plan régional consiste à accompagner les occupants de campements illicites vers l’insertion dans la société française.

Enfin, le 4e axe de ce plan est de favoriser l’accès à l’hébergement et, in fine, au logement autonome des personnes vivant dans les campements illicites et les bidonvilles et ce, dans un contexte régional contraint.

Pour aller plus loin

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