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Face au changement climatique, l’Etat se mobilise pour la santé des forêts franciliennes

Mise à jour : 13 avril 2021

Marc GUILLAUME, préfet de la région d’Île-de-France, Amaury DE SAINT QUENTIN, préfet du Val-d’Oise, et Adrien ALLARD, sous-préfet à la Relance du Val-d’Oise, se sont rendus le 13 avril dans la forêt domaniale de Montmorency en présence d’élus et de représentants de l’Office National des Forêts. Ravagé par la maladie de l’encre et placé en crise sanitaire depuis octobre 2018, ce massif de 2000 hectares doit bénéficier d’une vaste opération de reboisement. Afin de financer ces plantations, l’Etat s’engage à hauteur de 1,5 million d’euros pour soutenir les forêts franciliennes. Ce financement permettra à 350 hectares des forêts  de Montmorency et Meudon d’être reboisés dans les deux prochaines années.

Dans le cadre du plan de relance, le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a lancé un dispositif en faveur du renouvellement forestier, visant à reconstituer les forêts sinistrées à la suite de crises sanitaires et à favoriser l’adaptation des forêts au changement climatique. En Île-de-France, la maladie de l’encre du châtaignier prend de l’ampleur et touche particulièrement le massif de Montmrorency. 

Cette forêt, étendue sur près de 2 000 hectares et composée à 80 % de châtaigniers, est en effet aujourd’hui décimée par la maladie de l’encre. Grâce au volet « Renouvellement forestier » du plan de relance, des travaux de reboisement sur plus de 70 hectares de forêts sont ainsi financés pour reconstituer les peuplements et diversifier les essences d’arbres.

Plan d’action pour la reconstitution des forêts franciliennes

Depuis 2018, année du classement du massif de Montmorency en crise sanitaire, l’Office National des Forêts concentre ses actions en faveur de la reconstitution. Lors de ces opérations sanitaires : les  arbres dépérissants ou morts sont coupés. Une plantation d’autres essences résistantes au pathogène est ensuite programmée l’hiver suivant pour assurer le renouvellement de la forêt. Ces essences sont très majoritairement feuillues en remplacement des châtaigniers.

A ce jour, ce sont 350 ha qui sont identifiés comme devant être reboisés dans les deux ans qui viennent, sachant que ce sont environ 6 000 ha de forêt publique qui sont potentiellement menacés à terme si l’évolution défavorable constatée actuellement persiste. Aujourd’hui, l’Etat s’engage aux côtés de l’ONF pour financer partiellement ces opérations de plantation. Le plan de relance contribue à hauteur d’1,5 million d’euros, en complément d’autres contributions (mécènes, fonds propres ONF, compensations).

Les replantations financées par la relance

Pour le massif de Montmorency, les dépenses comprennent les travaux d’exploitation, les travaux préparatoires à la plantation (broyage des branches, préparation du sol), la fourniture des plants et des protections et leur mise en terre et l’entretien des plantations pendant plusieurs années. A raison d’environ 70 ha reboisés, l’investissement est de l’ordre de 600 000 €.

La maladie de l’encre, c’est quoi ?

La maladie de l'encre est due à un pathogène microscopique présent dans le sol. Il se propage d’arbre en arbre dans l’eau du sol et provoque la nécrose des racines par lesquelles les arbres se nourrissent. Avec un système racinaire défaillant, et des épisodes de sécheresses estivales de plus en plus marqués, les châtaigniers ont du mal à s’alimenter en eau et flétrissent, ce qui entraîne leur déclin. Il n’y a pas de remède pour lutter contre cette maladie.

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