Des mobilités plus soutenables

Mise à jour : 25 octobre 2017
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Image256748 : © Le Parisien

Le coût du transport, que ce soit en termes d’investissement ou d’exploitation d’un réseau, est élevé : les investissements dans les infrastructures de transport représentent environ 1 % du PIB français. Depuis 2015 en Île-de-France, un grand nombre de projets ont déjà été financés sur la base des contrats du plan État - Région (CPERContrat plan Etat -Région).

Il est aujourd’hui nécessaire de repenser les modèles de financement et de gouvernance des transports. Que ce soit les infrastructures lourdes de transport ferroviaire, routier, portuaire ou aéroportuaire, ou le développement des réseaux de transport du quotidien, des choix doivent être réalisés afin de garantir des transports sûrs et permettant un développement durable de notre société tout en maîtrisant les dépenses publiques.

Une juste répartition de l’effort de financement

Créé en 2010, aux côtés d’Île-de-France Mobilités (anciennement STIF) qui pilote entre autre les projets de développement et de modernisation de tous les transports, la Société du Grand Paris conçoit et réalise le Grand Paris Express, réseau de transport en Île-de-France. Le coût de cet investissement est estimé à près de 30 milliards d’euros et son financement est assuré par des taxes affectées et assises sur les bureaux et les ménages ainsi que par le recours à l’emprunt.

En ce qui concerne l’exploitation, l’usager n’en paie qu’une faible partie et la collectivité, via des subventions ou les entreprises (versement transport et remboursement de 50 % des dépenses de transport) complètent le coût global. Il faut donc se poser la question de la juste répartition de l’effort entre le contribuable, les entreprises et l’usager, à un moment où l’endettement ne peut plus continuer de croître.

Penser le financement de la modernisation du réseau

L’État doit  aujourd’hui prioriser certains investissements et réaliser des économies, d’autant que la soutenabilité du financement des transports doit nous inviter à imaginer des ressources complémentaires comme la mise en place de péage urbain, l’application d’une taxe carbone ou une hausse des taxes actuelles.

La part du coût de fonctionnement des transports urbains payée par les recettes tarifaires est de l’ordre de 30 % du coût total. Le reste est payé par les collectivités, via impôts et taxes, et les entreprises (au titre principalement du versement transport). De plus, la recette par voyage est en baisse (- 1,5 % par an en France) et le fait que la modernisation du réseau n’entraîne pas forcément une hausse des prix du billet rend ce système de moins en moins viable.

La réflexion doit donc être menée sur la tarification des transports collectifs afin que celle-ci soit plus attractive et plus équitable, tout en prenant en compte les impératifs liés à la transformation numérique et le principe de solidarité entre les différents types de mobilité.