La mobilité fait partie du quotidien de tous les Franciliens, lesquels passent en moyenne 2 heures par jour dans les transports, soit le double de la moyenne nationale. Plus de 200 millions de km sont ainsi parcourus quotidiennement, tous modes de transport confondus, par les habitants de la région d'Île-de-France. Les questions de sécurité soulevées par la mobilité sont multiples et s’inscrivent autant dans une dimension individuelle en matière de crainte ressentie dans les transports collectifs, que dans une démarche plus globale à travers le sujet de l’insécurité routière.

Les modes de transport collectif moins sensibles à l’insécurité routière

En termes de sécurité routière, l’Île-de-France recense en 2016 près de 33 % des accidents et blessés de la France métropolitaine et 8 % des personnes tuées (289). Près de 5 000 victimes hospitalisées sont également à déplorer dont 34 % de piétons, 26 % d’utilisateurs de deux-roues, 34 % d’occupants de véhicules particuliers, et 4 % de cyclistes ; le coût de cette insécurité routière est évalué à 3,3 milliards d’euros. Les modes les moins exposés au risque routier sont ainsi les modes de transport collectif (autobus, autocars, tramways).

À cette approche par la sécurité individuelle, vient s’ajouter la perception de la sécurité du système de transport en lui-même comme la fiabilité de l’exploitation des modes guidés (tramway, métro, RER, train), ou les infrastructures spécifiques telles que les tunnels ou bien encore la transition entre les différents modes employés.

Le sentiment d’insécurité dans les transports

À ces considérations générales s’ajoutent celles plus personnelles relatives au ressenti de chacun face à la crainte d’une agression dans les transports collectifs ou encore concernant les enjeux de sureté liés au risque d’attentat. Face à ces menaces, le citoyen devient un acteur de vigilance, d’alerte, d’assistance à autrui participant à la sécurité de tous.