Plan Baignade : défi relevé pour les épreuves olympiques en eau libre dans la Seine
Clap de fin pour les compétitions de natation-marathon et de triathlon, dont les épreuves en eau libre se sont déroulées dans la Seine. Ces épreuves ont été rendues possibles grâce au Plan Baignade piloté par la préfecture de la région d’Île-de-France. Ces compétitions marquent une étape historique des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Grâce à ce projet ambitieux, la Seine a pu accueillir des épreuves de haut niveau, tout en garantissant la sécurité des athlètes.
La Seine, considérée comme l’élément phare de ces Jeux Olympiques : fleuve qui relie les territoires, fleuve des artistes et fleuve de l’essor économique. Jusqu’en 1923, la baignade était autorisée, mais l’augmentation des activités fluviales et la pollution ont contraint les autorités à prendre des mesures d’interdiction de baignade. La promesse des autorités, en lien direct avec la durabilité des JO, est de pouvoir, à nouveau, s'y baigner en toute sécurité.
Défi relevé pour les épreuves de natation-marathon et de triathlon !
La préfecture de région, en lien avec la direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports (DRIEAT) et la Ville de Paris, a piloté cet ambitieux projet, menant à bien la dépollution de la Seine, qui fait partie de l’héritage des Jeux en mobilisant de nombreuses collectivités territoriales en amont de Paris.
Le Plan Baignade pour la bonne tenue des épreuves en Seine
Lancé en 2016, le Plan Baignade vise à améliorer la qualité de l’eau de la Seine et de la Marne, afin de permettre l’organisation des épreuves olympiques et paralympiques en eau libre dans la Seine et dès l’été 2025, d’assurer la baignabilité pour le grand public.
Plusieurs travaux structurants d’envergure ont été réalisés avant les Jeux ayant différents objectifs :
Assainissement de la Seine et de la Marne par temps sec : Les deux stations d’épuration du SIAAP situées à Valenton (Seine Valenton) et à Noisy-le-Grand (Marne Aval), en amont du site des épreuves au pont Alexandre III, ont été modernisées avec la création de deux unités de désinfections.
Réduction des déversements en Seine par temps de pluie : Des ouvrages tels que le bassin d’orage d’Austerlitz (Paris), la canalisation de grand gabarit VL8 reliant l’Essonne et le Val-de-Marne, une station de dépollution des eaux pluviales à Champigny-sur-Marne (94), ainsi que plusieurs bassins et ouvrages sur les bassins versants du Ru Saint Baudile (93) et de Fresnes-Choisy (94) ont été mis en place.
Réseaux publics de collecte et correction des mauvais branchements : Le raccordement des 250 bateaux situés dans le bief parisien via les opérateurs VNF (Voies Navigables de France) et HAROPA Port (dont 166 bateaux situés en amont du site des épreuves). Grâce à une mobilisation forte des services de l’État et des collectivités, le Plan Baignade a permis de multiplier par 20 à 30 le rythme de correction des mauvais branchements.
Une opération supplémentaire de modernisation du poste de pompage de Crosne a été réalisée en février 2024 pour sécuriser l’acheminement des eaux usées d’Athis-Mons à Valenton en vue des Jeux.
Toutes ces actions visent à permettre, même lors d’une semaine très pluvieuse, de réduire à deux jours ou moins après la dernière pluie la période d’impossibilité de tenir les épreuves en Seine pour être conforme aux normes de baignade des fédérations sportives.
L’action des services de l’État – DRIEAT et préfectures – a permis de garantir la réalisation de ces chantiers dans les délais impartis, notamment en instruisant les autorisations administratives nécessaires.
Le Plan Baignade : un héritage pour les Franciliens dès l’été 2025
Au-delà des JOP, ce projet permettra de créer des sites de baignade pérennes pour que les Franciliens puissent s’y baigner l’été.
Le Plan Baignade laisse un héritage majeur avec l'ouverture de sites de baignade pérennes sur la Seine et la Marne à partir de l’été 2025, permettant aux Franciliens de se réapproprier les fleuves. À ce jour, 26 communes se sont manifestées pour la création d’une trentaine de sites de baignade potentiels, dont 3 à Paris dès l'été 2025 : au bras Marie entre le quartier du Marais et de l’île Saint-Louis, au bras de Grenelle et au quai de Bercy.
Ce plan a également permis d'améliorer la qualité écologique de la Seine, avec une réduction significative des rejets polluants et une augmentation de la biodiversité, passant de 3 espèces de poissons dans les années 70 à 36 aujourd'hui.
En outre, la gestion des eaux pluviales a été optimisée, déconnectant ce qui représente environ 750 000 m3 d’eaux de pluie potentiellement polluées qui ne seront plus collectées par les réseaux et ne feront plus déborder les réseaux d’assainissement.
Le Plan Baignade a aussi favorisé, grâce à l’animation des services de l’État, la création d'une communauté active de collectivités gestionnaires de réseaux, assurant une coopération renforcée pour pérenniser ces avancées dans les années à venir.
Les chiffres et informations clés du Plan Baignade
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