Dossiers : Les chiffres de la région Île-de-France
Située au carrefour des échanges européens et mondiaux, l’Île-de-France est la première région économique française et l’une des premières au niveau européen. Composée de 8 départements et 1 276 communes, elle accueille une population de 12,1 millions d’habitants (19 % de la population française métropolitaine), plus jeune que la moyenne nationale.
Industrie et innovation
Les chiffres clés de la région Île-de-France :
- PIB (2014) : 649 milliards d’euros (31% du PIB national)
- Nombre d’emplois industriels (2017) : 439 618 (poids national : 14%)
- Part des emplois industriels dans l'emploi francilien (2017) : 10,4% (contre 19,3% en France métropolitaine)
- Établissements industriels (2015) : 45 911 (poids national : 13,8%)
- Dépenses intérieures de recherche et développement publiques et privées (2015) : 19.8 milliards d’euros (poids national : 40%)
- Effectifs de R&D publics et privés (2015) : 161 659 (poids national : 38,2%)
- Effectifs de chercheurs publics et privés (2015) : 112 477 (poids national : 40,9%)
- Exportations (2016) : 84,3 milliards d’euros (poids national : 19,1 %)
Sources : INSEEInstitut national de la statistique et des études économiques, DIRECCTEDirection régionale de l'entreprise de la concurrence de la consommation du travail et de l'emploi, Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Douanes, ACOSS-URSSAFUnion de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales, DARES, Ministère de l'Économie et des Finances.
En terme d'établissements actifs employant au moins un salarié, la région Île-de-France compte 17 924 établissements industriels au 31 décembre 2014, qui emploient 444 822 salariés. Son industrie est très diversifiée avec un poids prépondérant à l’échelle de la France dans la majorité des secteurs industriels, qu’il s’agisse d’activités traditionnelles ou des filières en émergence. Le tissu industriel y est dense, notamment en petites et moyennes entreprises. Néanmoins, au sein de la région, l'industrie ne représente que 4,9% des établissements actifs et 10,2% des emplois salariés, l'Île-de--France étant marquée par la prépondérance du tertiaire (commerce et services), qui regroupe 84,9% des établissements et 83,3% des emplois salariés.
- Nombre d'emplois salariés industriels et d'établissements industriels actifs employant au moins un salarié au 31 décembre 2014 (par département) :
La carte de la part des emplois salariés industriels au sein des bassins économiques emploi-formation permet d'illustrer le poids de l'industrie sur certains territoires de l'Île-de-France (par exemple, sur le secteur Seine aval, qui recouvre notamment les activités automobiles autour de Poissy). - |
Si l'on observe le détail des activités industrielles, toujours en considérant les établissements actifs employant au moins un salarié, deux secteurs sont prépondérants : la "Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac" (5 204 établissements) et les "Autres industries manufacturières : réparation/installation de machines et équipements" (3 047 établissements). |
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- Nombre d'établissements actifs employant au moins un salarié, par secteur d'activité industriel, au 31 décembre 2014 :
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En terme d'emplois salariés, le principal secteur d'activité industriel en Île-de-France est celui de la "Fabrication de matériels de transport" (qui recouvre essentiellement l'aéronatutique et l'automobile), avec 74 463 emplois au 31 décembre 2014. Viennent ensuite la "Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac" (50 130 emplois salariés), et la "Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné" (46 319 emplois salariés). |
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- Nombre d'emplois salariés par secteur d'activité industriel au 31 décembre 2014 :
Sources : INSEE - Connaissance Locale de l'Appareil Productif (CLAP 2013), DIRECCTE Île-de-France - Chiffres-clés (édition 2016) . |
- Concernant les exportations de produits manufacturés en 2016, l'Île-de-France occupe le premier rang des régions françaises pour plusieurs catégories de produits, en particulier l'automobile, les produits de l'habillement, les produits pharmaceutiques et l'informatique-électronique-optique. |
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Plusieurs filières industrielles ont été identifiées comme stratégiques en Île-de-France, chacune contribuant au rayonnement de la région.
L’Île-de-France est la première région aéronautique française. Elle dispose d’un tissu industriel riche et varié exerçant pour l’aviation d’affaires, militaire et civile, les hélicoptères et le spatial, les moteurs et équipements ainsi que pour la recherche et développement. Les plus grands donneurs d’ordre publics ou privés français, européens ou étrangers sont présents en Île-de-France (CNES, DASSAULT, EADS, GOODRICH (UTC), HONEYWELL, SAFRAN, THALES, ZODIAC…).
La filière des contenus numériques est portée par un tissu de PME dynamiques et créatives : 90% des prestataires techniques du cinéma et de l’audiovisuel français sont en Île-de-France, 45% de l’industrie nationale du jeu vidéo également.
La filière des systèmes complexes place la région Île-de-France en tête des régions françaises. Avec la présence de l’IRT System X, une forte concentration en établissements de recherche, de formation, d’infrastructures techniques, et un tissu dense de PME innovantes et de grands groupes, c’est une filière structurée et dynamique aux très forts effets diffusants.
La filière santé et sciences du vivant place l’Île-de-France au 1er rang des régions françaises, avec notamment la moitié de la recherche académique nationale, la majeure partie des centres R&D concentrés sur son territoire et un riche tissu de PME tant dans le secteur des dispositifs médicaux que des biotechnologies.
La filière mécanique est un secteur traditionnel beaucoup moins concentré, essentiel pour l’industrie francilienne. Elle place l’Île-de-France au deuxième rang des régions mécaniciennes françaises, juste après la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Plusieurs autres filières, telles que la chimie, les industries agro-alimentaires ou l'industrie du luxe, contribuent également au développement de l'économie francilienne.
Les pôles de compétitivité
En 2014, l'Île-de-France est la région "siège" de huit pôles de compétitivité qui regroupent 2 652 établissements, avec des entreprises franciliennes qui participent également à l'activité de pôles de compétitivité situés dans d'autres régions.
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En 2018, la politique nationale et interministérielle des pôles de compétitivité passera le cap des 12 ans, longévité qui témoigne d'une reconnaissance de l'expertise apportée par ces structures doublement mixtes (public/privé ; entreprises petites et grandes/laboratoires et enseignement supérieur/collectivités) : une expertise à la fois sur les technologies d'avenir, les tendances et marchés ainsi que sur les besoins en compétences. Pour créer ces réseaux destinés à accélérer la fertilisation croisée dans les territoires et les filières, l'État et les collectivités ont investi plusieurs centaines de millions d'euros dans la gouvernance de ces structures sur cette période. Les pôles jouissent aujourd'hui d'une position de tiers de confiance, leur permettant de faire émerger des partenariats et autres projets de recherche collaborative entre des acteurs très variés (de la start-up aux grands groupes).
L'Île-de-France compte actuellement 11 pôles de compétitivité opérant sur son territoire, regroupant plus de 3600 adhérents dont plus de 2300 PMEPetites et moyennes entreprises. Les budgets annuels cumulés de ces pôles avoisinent les 25 M€ pour l'animation de leur écosystème dont 4,7 M€ financés par les ministères (Direction générale des entreprises - ministère de l'Économie, Direction générale de l'Armement - ministère des Armées, Commissariat général à l'Égalité des Territoires - Premier Ministre). Ce sont ainsi plus de 45 domaines d'activités stratégiques qui sont couverts aussi bien en matière de R&D et d'innovation, d'accompagnement des adhérents à conquérir des nouveaux marchés et de nouvelles compétences.
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Les résultats en matière d'accès aux guichets de financement publics de la R&D (FUI, ANR, H2020, concours d'innovation...) sont très bons pour l'Île-de-France permettant de financer 550 projets depuis 2012 : à titre d'exemple, 31% du FUI national est orienté vers des partenaires franciliens ces 3 dernières années.
Les pôles franciliens sont également précurseurs avec plusieurs initiatives : événements à fort rayonnement (#Futur en Seine par Cap Digital, Trophées des Fintech par Finance Innovation, Cosmetic 360 par Cosmetic Valley...), développement des concepts de label French Tech...
Le potentiel d’innovation d'Île-de-France est de tout premier ordre, avec une très forte concentration de moyens. L’Île-de-France est la première région européenne en matière de recherche technologique. En 2015, la région concentre 40% des dépenses de R&D du pays avec 19,8 milliards d’euros de dépenses annuelles, dont 67,5% sont le fait du secteur privé. Elle regroupe 38,2% des effectifs de R&D publics et privés et 40,9% des chercheurs publics et privés.
À ces caractéristiques, il convient d'ajouter la densité et la diversité de ses établissements d'enseignement supérieur (17 universités, des grandes écoles d'ingénieurs, de commerce et de management de renommée mondiale) qui regroupent 678 159 étudiants étudiants en 2016-2017 (soit 26,4% des effectifs de France métropolitaine).
Toutefois, la position de l’Île-de-France est en effritement, avec une tendance longue au rééquilibrage national. Les indicateurs de valorisation de l’innovation, tels que le dépôt de brevet ou la création d’entreprises innovantes, montrent une relative faiblesse de l’Île-de-France sur ces aspects : la «machine à innover » francilienne a encore un trop faible rendement.